dimanche 2 août 2015





Silence






" à la fenêtre "                                                                        Paul  Delvaux




 

Bouche ô blessure ouverte sur ma voix
Caverne où passe une tribu sauvage.
Un mot par siècle y retient l'avenir
Lorsque les dieux retrouvent leur chemin.
Telle une image aux yeux se dérobant,
Un sombre appel se sépare de nous
Et nous mordons la terre à pleines dents.
Ayez pitié des fauves que nous sommes.
Il suffirait de grâce persistante,
D'un regard tendre et d'un rien de parole
Pour adorer le monde comme une île,
Être le sable où se posent ses pas.
                                                                       




Robert Sabatier 
"Les poisons délectables"
(extrait)