Virgen del Rosario
Je repose mes mains
sur le lit de mes nuits,
sur le lit de mes nuits,
les yeux grands ouverts,
à écouter les vents séculaires
à écouter les vents séculaires
que chevauchent les arbres
agitant leurs grands bras
comme phrases perdues.
comme phrases perdues.
Je repose ma tête
sur le fond des rivières
les ongles cassés sur le fond des rivières
à gratter le poli des galets,
les histoires qu'ils entonnent
impriment ma rétine
à l'encre de souvenirs sépia.
Je repose ma poitrine
à l'angle de nouveaux jours
le cœur ensanglanté
d'un adieu à une mère
le cœur agrandi
sur une porte ouverte,
sur un silence nouveau.
je repose mon cœur
sur la paume de mes mains,
l'oreille attentive
au chant de l'invisible sirène
au chant d'un ange de la nuit
qui de l'autre côté du miroir
voudrait encore fleurir.
shg
mars 2015