Vies parallèles
Paul Gauguin |
Musiciens et poètes
Un souffle plus léger que le vol d'une abeille
Une musique dans un froissement d'ailes
Une voix sans paroles
Écho percutant le quartz de nos cœurs
Présences immatérielles
Qui dissocient le temps et le nombre
Et désintègrent l'homme même
Visage aux mille visages
Aux teintes des saisons
Profonds comme le ciel
Vous êtes dictames à nos blessures
Flammes fidèles
Murmures de nos solitudes
Vos rêves sont nos chevauchées
Vous êtes la mer et vous êtes le vent
Vous cabotez les messages du temps
Vous êtes la pensée continue.
Anne Dupin
février 1965