lundi 1 juin 2015


Colombe





                                                          Juan Gris





Nous reviendrons corps de cendre ou rosiers
Avec l'œil cet animal charmant
O colombe
Près des puits de bronze où de lointains
Soleils sont couchés
Puis nous reprendrons notre courbe et nos pas
Sous les fontaines sans eau de la lune
O colombe
Là où les grandes solitudes mangent la pierre
Les nuits et les jours perdent leurs ombres par milliers
Le Temps est innocent des choses
O colombe
Tout passe comme si j'étais l'oiseau immobile
                                                                   








George Schéhadé
 Poésies II 
(extrait)