lundi 13 avril 2015










Le pain et le vin   






" le jeune mendiant"                                                      B. E. Murillo






...et les fontaines chantent sans fin
au parfum des parterres fleuris.
Douces tintent dans l'air du soir
des cloches qu'on ébranle
et, mémoire des heures, 
crie un veilleur leur nombre.
Puis un souffle qui passe
émeut le faîte des arbres.
Vois! ce double d'ombre de notre terre, 
la lune arrive aussi, secrète,
en plein délire la nuit vient,
toute d'étoiles, 
indifférente à nos soucis.
Elle, la prestigieuse, 
l'étrangère parmi les hommes,
déployant sur les monts
tristesse et splendeur,
elle monte.

                                          







Hölderlin
   "Le pain et le vin" 
(extrait)