mercredi 25 mars 2015





Virgen del Rosario   





Bartolome Esteban  Murillo






Je repose mes mains 
sur le lit de mes nuits,
les yeux grands ouverts,
à écouter les vents séculaires 
que chevauchent les arbres
agitant leurs grands bras 
comme phrases perdues.

Je repose ma tête 
sur le fond des rivières
les ongles cassés 
à gratter le poli des galets,
 les histoires qu'ils entonnent
impriment ma rétine
à l'encre de souvenirs sépia.

  Je repose ma poitrine

à l'angle de nouveaux jours
le cœur ensanglanté 
d'un adieu à une mère
le cœur agrandi 
sur une porte ouverte,
sur un silence nouveau.

je repose mon cœur
sur la paume de mes mains,
l'oreille attentive 
au chant de l'invisible sirène
au chant d'un ange de la nuit
qui de l'autre côté du miroir
voudrait encore fleurir.

                                                             




  

shg
mars 2015