Le jardinier des grilles
Alors j'irai m'allonger
Au pied de rêves sans frontières,
Au bruit du clapotis des mots quand ils ourlent d'écume
Les indolentes grèves
De nos plus lointains songes.
Alors je m'endormirai
Sur l'aile tranchante du poème
Où chaque lettre polie sur le ressac des rêves
Répète infiniment le bruit des galets quand la mer se retire.
J'écarterai les bras
En écoutant l'histoire
Esquissée sur la plage par la trace de mes pas
Et que la vague sans cesse
S'empresse d'effacer.
Je m'envolerai donc
Dans les bras de rumeurs
Cueillies au dos des vagues et qui viennent au visage
Comme le sourire de l'ange à l'haleine de diable.
Ronde frénétique d'images
Carrousel de mots visionnaires
Je ne suis qu'un passant à qui le sommeil se refuse
Comme dans un tableau
De Hieronimus Bosch
shg
mars 2015
mars 2015