Grégorien
Andre Petterson |
Des vols fixes d'oiseaux parfaits qui sont sans air
Profondément nus
Ne retombant jamais sur le sein de la terre
Mais se meurent de joie se meurent de lumière
Ces oiseaux sont des mots et sur les lèvres nés
pur ornement de la voix fraîche entre les vents
Du haut du bas et de tout l'imprévisible temps
Ils se tournent pour adorer et se demandent
S'ils sont toujours du corps ou peut-être de l'âme
A la fin et s'ils ont gravi les échelons
Qui déplacent le mot de la voix au silence
Et du silence à la terreur de l'âme
Pierre Jean Jouve